Patrimoine religieux
Eglise St Nicolas
Eglise
Située rue du château (détruit et remplacé par la ferme Pora), certains parlent de souterrains qui reliaient ce château à l’église.
Elle était entourée du cimetière dont le mur d’enceinte rejoignait la sacristie.
Près de celle-ci, une porte d’accès surmontée d’un linteau. Il manquait une pierre, retrouvée plus tard, et placée sur la table d’autel de la Vierge. Cette pierre porte l’inscription ‘Mater misericordiae ora pro nobis’ pour "Mère de miséricorde prie pour nous"...
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Le cimetière empiétait sur la rue et sur la place, et rejoignait le presbytère près du clocher.
De ce fait, des tombes se trouvent vraisemblablement sous le sol de l’église.
La ‘Ruelle des morts’ qui va vers l’Enclos tire son nom de l’épidémie de choléra qui fit plus de cent victimes en 1 mois dans la cité, en 1838.
A l’époque, on pouvait entrer dans le cimetière sans passer par l’église, et on peut d’ailleurs observer d’anciennes ouvertures sur le mur du chœur et de transept nord.
Les seuls murs d’origine sont ceux du chœur, de la sacristie et du transept, ainsi que ceux du clocher. En face du clocher, un mur de pierres a condamné une ouverture et permis de construire un escalier de grès pour monter au clocher.
La date qui est visible sur l’une des pierres mentionne 1594.
Près de la sacristie, des ouvriers ont découvert une énorme pierre dans le sol, pierre tombale, dolmen, ou fortification ?
A l’intérieur de l’église, les piliers sont d’origine, mais remarquez qu’ils ne sont pas symétriques, et que les départs de voûtes contre le clocher sont différents, du début du gothique (chapiteaux ornés de feuilles d’acanthe) où deux architectes successifs ont ouvert plus ou moins la portée des voûtes entre deux piliers, tandis que, à l’entrée du chœur, les piliers sont plutôt de style roman.
La construction de cette église daterait donc de la fin du 12ème, courant 13ème, et serait contemporaine de saint Louis, et la pierre rapportée du versant sud datant 1171 authentifie l’époque.
L’église s’agrandira ensuite en 1540, année visible au bas d’un pilier à l’extérieur du chœur, près de la sacristie.
Plus tard, la pose de l’autel majeur nécessitera la fermeture du vitrail du fond.
Les boiseries du chœur supportaient un personnage en bois sur chacune des colonnettes, tous disparus avec la guerre, ainsi qu’une partie des stalles.
La chaire remonte à 1759, à la même époque que le buffet d’orgue qui, pendant la Révolution, fut donné par Merlin de Douai à son frère, maire d’Arleux.
Il provenait de l’église des Minimes de Douai détruite, et porte les dates de 1760-1770.
L’église d’Arleux est dédiée à Saint Nicolas.
Comme chacun sait, Nicolas est associé aux cadeaux et à la protection des personnes sans défense.
Malgré une immense et durable popularité, nous ne connaissons presque rien de Nicolas sinon qu'il fut évêque de Myra en Lycie (Turquie du sud-ouest) au IVème siècle.
On trouve les signes de son culte en Orient au 4ème siècle et en Occident au 10ème.
Par contre, sa vie posthume est beaucoup plus riche, grâce aux légendes sans doute fondées sur la réputation de sa bonté envers les pauvres et les enfants.
Une nouvelle église fut alors inaugurée par le pape Urbain II. La rumeur qui prétend que son tombeau émet une substance parfumée appelée "mana" ou "myrrhe" attira de nombreux pèlerins.
Les légendes qui se sont développées à son sujet ont eut plus d'influence que les faits de sa biographie.
L’Orgue Installé depuis cette date dans l'église St Nicolas d'Arleux, il est la pièce la plus précieuse du patrimoine communal. Son style du XVIIIème siècle lui confère une place de choix dans cette superbe église de grès bâtie sur des fondations du 12ème siècle, l'édifice primitif ayant été modifié et agrandi par le prolongement du chair et la construction des transepts vers 1540 comme l'indique une pierre faisant partie d'une des jambes de force de l'église.
Le buffet est un beau buffet d'orgues, supporté par quatre colonnes et orné de treize figures d'anges jouant divers instruments, de celle du roi David et de Ste Cécile. Depuis longtemps cet orgue était hors de service, les tuyaux ayant été volés dans des temps malheureux.
En 1917, Arleux subit un bombardement d'artillerie anglaise. Le clocher s'effondre sur le corps de l'église, mais, par une chance inouïe, quelques mètres de toiture résistent au choc et protègent l'orgue. L'église se redresse peu à peu de ses ruines, et, en 1925, à l'aide des dommages de guerre, un nouveau facteur d'orgue est désigné pour remplacer les pièces d'origine par un matériel qui ne fonctionnera que peu de temps. La dernière audition de l'orgue se situe lors du mariage de Valentine Dordain et Lucien Guyot, célébré le 8 juillet 1930, l'organiste étant alors, Madame Lydie Lefebvre.
En 1971 le buffet d'orgue est classé " monument historique " .
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